face au VIH Sida a permis de réaliser des “progrès indéniables” dans la lutte contre cette pathologie, a affirmé, lundi à Alger, le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, réitérant l’engagement de l’Algérie à limiter la propagation du virus.
“Grâce à la riposte nationale multisectorielle face au VIH Sida, notre pays a réalisé des progrès indéniables et demeure à épidémie peu active, avec une prévalence de 0,1%”, a précisé le ministre, à l’ouverture d’une rencontre célébrant la Journée mondiale de lutte contre le VIH Sida.
A ce titre, il a tenu à “réaffirmer l’engagement de l’Algérie à réunir tous les moyens possibles pour limiter la propagation de cette pathologie” et ce, dans le cadre du programme onusien visant son éradication à l’horizon 2030 et à travers le Plan national stratégique IST/VIH/Sida 2020-2024.
“Cette volonté s’est traduite par la mobilisation totale du gouvernement et de l’ensemble des acteurs, notamment la société civile, pour assurer un accès universel et gratuit à toutes les prestations de soins, y compris le dépistage et le traitement”, a ajouté M. Saihi.
Le ministre de la Santé a, par ailleurs, déploré “les comportements à risque d’exposition au VIH” tels que le faible niveau d’utilisation des moyens de protection, la consommation de drogues injectables, les phénomènes de migration, lesquels, a-t-il souligné, “imposent le maintien de la vigilance”, assurant faire de la prévention et de la lutte contre le Sida “une priorité”.
Dans ce contexte, il a rappelé que les objectifs de l’Algérie en matière de lutte contre le sida consistent en l’accélération de la riposte, notamment chez la population à risques, l’élimination de la transmission du VIH, de l’hépatite B et de la Syphilis de la mère à l’enfant ainsi que l’accompagnement des personnes atteintes par la société civile.
A ce propos, le ministre a assuré que le PNS (2024-2028) s’inscrit dans “tous les engagements souscrits par l’Algérie et vise à optimiser la riposte nationale afin d’élargir l’accès aux soins et au traitement de qualité, dans un environnement favorable non stigmatisant et non discriminant et d’atténuer l’impact de l’épidémie”.
Le ministre a salué, par la même occasion, “l’engagement actif et l’implication de plus en plus grande” de la société civile dans “la prévention de proximité”, ciblant les populations vulnérables et à haut risque d’exposition au VIH Sida.
De son côté, le Coordonnateur résident du Système des Nations Unies en Algérie, Alejandro Alvarez, a réaffirmé “l’engagement de l’Onusida-Algérie et de toute l’organisation onusienne à soutenir activement les initiatives significatives du ministère de la Santé visant à intensifier et à renforcer la réponse nationale face à l’évolution de l’épidémie”.
Lors de cette rencontre placée sous la thématique: “Leadership citoyen pour un monde sans Sida”, un hommage posthume a été rendu aux Professeurs Youcef Mehdi, ex-président du Comité national de lutte contre le Sida et Azzedine Tadjeddine, ex-président de l’Association de prévention contre le Sida, ainsi qu’à l’ancien directeur de l’Onusida-Algérie, Adel Zeddam, pour leur “rôle actif” dans ce domaine.
Pas moins de 39 millions de personnes vivent aujourd’hui avec le VIH Sida à travers le monde, dont 29,8 millions reçoivent un traitement “salvateur”, alors que les décès ont reculé de 69 % depuis 2004, selon les données de l’Onusida.
A la fin 2022, l’Algérie comptait 18.733 porteurs du VIH et 1157 cas durant le 1er semestre de l’année en cours.
Source https://www.aps.dz